Arpenter des paysages aussi purs qu’avant l’Anthropocène.

Y croiser les rois du règne animal, les emblèmes vivants de la vie sauvage.
Les regarder marcher, chasser, jouer, vivre, comme une douce évidence dans le panorama puis,
le moment venu, appuyer sur le déclencheur.
Laurent Baheux n’aime rien tant que cela.

Dans Ice is Black, Laurent Baheux veut évoquer la fonte des glaces, la recherche du pétrole et leurs dangers concomitants.
À la fois d’une rudesse extrême et d’une grande fragilité, les décors qu’il immortalise sont ceux de lointaines contrées de Norvège, d’Islande et du Canada, leur noir et blanc très contrasté concentre le regard sur la matière, jouant des lignes de force de la nature comme d’autant de pleins et de déliés pour s’appesantir sur la structure de la neige ou l’arête d’un glacier.

La fourrure dense d’un ours, les longs poils d’un renne, les moustaches élastiques d’un phoque, la rugosité de la neige ou le miroir de l’eau prennent ici un relief tout particulier...
Le n&b de Laurent épure, impitoyablement, comme le fait le froid, la glace et la neige.
Le spectateur est alors emmené dans une expédition photographique où l'on redécouvre l'arctique et ses précieux habitants.

Cette exposition reprend une sélection d'images du livre ICE IS BLACK paru aux éditions teNeues.