DE L'ART & DU COCHON : LE PREMIER BESTIAIRE HORS LES MURS EN LIBERTÉ ET EN PLEIN AIR
"Dans le cochon tout est bon", dit le dicton, ce que Laurent corrigerait par "tout est beau" en offrant à l’animal adoré et dénigré, ainsi qu'à ses congénères de la ferme, une série de scènes et portraits en noir et blanc simples et tendres. Dans le prolongement de son engagement militant et de son discours antispéciste, Laurent explore un nouveau sujet artistique en marge des sentiers de la savane africaine, des plaines de l’ouest américain et des déserts gelés de l’Arctique.
"Ce que je cherche, c’est cet instant furtif où la photographie racontera le caractère de l’animal. Chaque cliché est une quête passionnée pour capturer l'essence même de la vie sauvage, pour saisir cet instant fugace où l'âme de l'animal se révèle à travers son regard, sa posture, ses gestes. Ce n'est pas simplement une image figée dans le temps, mais plutôt une fenêtre ouverte sur un monde riche en émotions et en nuances.
Comme j’ai tenté de le faire avec la faune sauvage en éludant les approches naturalistes et en magnifiant mon sujet, j’ai envie de démontrer qu’il n’existe pas de frontières entre les animaux. » Chaque créature, qu'elle soit sauvage, domestique, d'élevage ou considérée comme nuisible, mérite d'être honorée et respectée. Dans mes photographies, je cherche à transcender les catégories artificielles imposées par l'homme et à révéler la véritable nature de chaque individu, quel que soit son statut.
Sauvage, de compagnie, d’élevage ou nuisible, l’animal reste un individu sensible, capable d’aimer, de détester, d’avoir peur et de souffrir. » Chaque animal est un être unique, doté de ses propres émotions, de sa propre personnalité. Ils ressentent la joie, la peine, la peur, tout comme nous. En reconnaissant leur sensibilité et leur complexité, nous nous rapprochons d'eux et nous comprenons mieux notre place dans le tissu de la vie.
Ce sont les hommes qui créent des barrières psychologiques en nommant, classant, triant, et organisant selon leurs convenances et leurs intérêts. » Les étiquettes que nous apposons sur les animaux reflètent souvent nos propres préjugés et nos intérêts égoïstes. En les libérant de ces catégories restrictives, nous embrassons une vision plus holistique de la vie, où chaque être vivant est une pièce essentielle du puzzle de l'existence.
Dans mes photographies, je souhaite transcender les frontières artificielles qui nous séparent des autres êtres vivants. Je veux inspirer une nouvelle façon de voir et de comprendre le monde animal, basée sur le respect, l'empathie et la reconnaissance de notre interconnexion profonde avec toute forme de vie sur Terre."
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